Non aux violences éducatives ordinaires " Une bonne claque" ça n'aide pas

Les violences éducatives concernent beaucoup de famille. Tout d'abord parce que nombre de parents ont grandi de la sorte. Car dans les "Violences éducatives ordinaires", nous retrouvons des pratiques malheureusement courantes : gifles, fessées, tapes derrière la tête, oreilles tirées, privation de nourriture, douche froide... ou encore du chantage, de la culpabilisation, des menaces d'abandon, des cris, des insultes, des humiliations. 

Toutes ces violences, si elles sont récurrentes, ou encore pire quotidennes,  nuisent au développement physique et psychologique des enfants, entravant leurs capacités d'apprentissage et impactant considérablement leur comportement et leur santé psychique.

En 2019, le Sénat a adopté une loi relative à l'interdiction des VEO. Pourtant, elles concernent 80 % des enfants. 

En consultation, certains parents évoquent "mettre des claques" ou tolérer que d'autres le fassent, comme " à la bonne époque". Certains ne savent pas faire autrement et ne pensent pas aux conséquences parfois gravissimes. "On" pense alors à un TDAH pour expliquer le comportement d'un enfant qui ne tiendrait pas en place. Un diagnostic "pratique" mais parfois bien éloigné ce qui agite vraiment l'enfant. 

Le psychologue a alors ici toute sa place. Car comme l'écrivait Winnicott, le " bébé ne nait pas seul". Il a une famille, il baigne dans un environnement et une culture. Prendre en charge l'enfant qui va mal, c'est aussi s'intéresser à sa famille et aux pratiques éducatives. L'idée n'est pas de juger mais de permettre aux parents de regarder la situation à travers un autre prisme et en ayant toutes les informations. Les séances de guidance parentale peuvent aider les parents à trouver réponses éducatives adaptées. Ces séances offrent la possibilité de déconstruire ce que soi-même on imaginait être "juste". Le psychologue est présent aux côtés des parents pour les soutenir dans cette compréhension d'eux-même et de leur propre histoire.